D’une certaine manière, Asteroid City ressemble à un majeur pour tous ceux qui ont déclaré que les films récents de Wes Anderson devenaient trop autoréférentiels. Dans ce film, Anderson embrasse cette critique, utilisant le dispositif de cadrage de l’histoire racontée comme une pièce de théâtre dans le film, établissant très tôt qu’il ne s’agit pas du monde réel, mais d’une création fictive de l’esprit du dramaturge-un remplaçant pour Anderson lui-même joué par Edward Norton.
Le film suit les participants à une convention junior d’observation des étoiles dans une ville déserte endormie alors qu’ils sont secoués par des événements hors du commun. Il est honnêtement surprenant qu’Anderson n’ait pas encore réalisé un film aussi fantastique-en dehors de son travail en stop-motion-car son style fantaisiste lui convient parfaitement.
(De gauche à droite) Grace Edwards dans le rôle de”Dinah”, Scarlett Johansson dans le rôle de”Midge Campbell”et Damien Bonnaro dans celui de”Bodyguard/Driver”dans ASTEROID CITY du scénariste/réalisateur Wes Anderson, une version de Focus Features. Crédit: Avec l’aimable autorisation de Pop. 87 Productions/Focus Features
Pourtant, bien qu’Asteroid City prospère en étant la satire d’expression créative la plus pointue d’Anderson à ce jour, elle représente également un merveilleux retour à la forme en ce qu’elle présente certains des moments les plus poignants qu’il ait eu dans n’importe quel film dans pas mal de temps. L’exploration du chagrin par le film est extrêmement touchante, et bien qu’elle se déroule dans le contexte d’une comédie de science-fiction ironique, elle semble toujours complètement sérieuse et sincère.
Une chose qu’Anderson ne manque jamais de faire est de présenter au public un ensemble divertissant de personnages, et c’est certainement la plus grande force d’Asteroid City. Il y a tellement d’histoires dans le film, mais Anderson les tisse ensemble de manière à ce qu’elles soient fluides et parfaitement rythmées. Contrat de 4000 $ par semaine dans”Asteroid City”
Bien sûr, le casting est également exceptionnel, rempli de nombreux suspects habituels d’Anderson, mais aussi de quelques nouveaux visages. Le collaborateur fréquent Jason Schwartzman prend les devants ici, et il livre un tour qui équilibre magistralement la livraison impassible avec une véritable humanité. Scarlett Johansson est un complément parfait au personnage de Schwartzman. Jake Ryan-qui était l’un des éclaireurs de Moonrise Kingdom-est également exceptionnel ici, avec une tournure étonnamment émotionnelle.
(De gauche à droite) Jake Ryan dans”Woodrow”, Jason Schwartzman dans”Augie Steenbeck”et Tom Hanks dans”Stanley Zak”dans ASTEROID CITY du scénariste/réalisateur Wes Anderson, une version de Focus Features. Crédit: Avec l’aimable autorisation de Pop. 87 Productions/Focus Features
Cela étant dit, avec un ensemble aussi massif, il est évident que certains artistes n’auront pas leur temps d’écran. Le petit rôle de Jeff Goldblum est absolument hilarant, mais de nombreux acteurs talentueux ne sont pas pleinement utilisés dans leurs rôles. Tom Hanks, Margot Robbie, Willem Dafoe, Tony Revolori, Liev Schreiber et Tilda Swinton font partie des personnes qui sont bonnes, mais qui n’ont tout simplement pas assez à faire.
Le film a le côté brillant et vivant esthétique caractéristique du travail d’Anderson, avec beaucoup de couleurs pastel et un cinéma visuellement saisissant de Robert Yeoman. Fait intéressant, le fait que cela soit présenté comme un jeu dans un film signifie que la conception de la production est quelque peu minimaliste, mais les tendances maximalistes d’Anderson transparaissent toujours d’une manière qui nous plonge complètement dans ce monde.
( De gauche à droite) Tom Hanks comme Stanley Zak, Hope Davis comme Sandy Borden, Tony Revolori comme aide de camp et Liev Schreiber comme J.J. Kellogg dans ASTEROID CITY du scénariste/réalisateur Wes Anderson, une version de Focus Features. Crédit: Avec l’aimable autorisation de Pop. 87 Productions/Focus Features
Le collaborateur fréquent Alexandre Desplat fournit à nouveau la partition du dernier film d’Anderson, et c’est toujours aussi beau, tout comme la bande originale de morceaux rétro qui donnent l’impression d’avoir été arrachés à des disques vinyles. Il y a aussi une chanson originale dans le film-“Dear Alien”-dont le contexte dans le film est mieux conservé, mais c’est à la fois hilarant et accrocheur.
Asteroid City est absolument l’un des meilleurs films de Wes Anderson en années. Mélangeant son esthétique et son humour caractéristiques avec une histoire à la fois fantaisiste et étonnamment fondée sur l’émotion compte tenu de la prémisse, c’est un film vraiment délicieux.
Asteroid City sortira en salles le 16 juin.
Note : 10/10
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